23 MAI : LES JEUNES ET LES CULTURES ULTRAMARINES FONT VIVRE LA MÉMOIRE DE L’ESCLAVAGE

22 mai, symbole Martiniquais  

En Martinique, le 22 mai est bien plus qu'une date historique : c’est un jour férié, très ancré dans les esprits. Partout sur l’île, la population célèbre l’abolition de l’esclavage. Des marches et cérémonies ont lieu tout au long de la journée.  

Une commémoration née d’un combat 

Cette journée a été officiellement reconnue en 2017. Elle fait écho à une grande marche organisée par le collectif CM98 en 1998. À l’époque elle avait rassemblé 40 000 personnes. Depuis, l’association continue de jouer un rôle central dans les cérémonies organisées un peu partout en Île-de-France, avec des commémorations qui se poursuivront dès demain en métropole.  

À l’école, la mémoire passe aussi par les élèves 

Moment fort de la journée : la remise du prix du concours La Flamme de l’égalité, dans les jardins du ministère des Outre-mer. Ce concours scolaire invite chaque année les élèves à travailler sur l’histoire de l’esclavage. La cérémonie, en présence de membres du gouvernement, met en avant l’importance de transmettre cette mémoire dès le plus jeune âge. 

Célébrer la mémoire à travers la culture 

À Saint-Denis, l’Esplanade de la Basilique accueillera un "village du 23 mai", avec des stands, des ateliers, des expositions et de la nourriture. Le soir, des groupes ultramarins animeront les lieux avec des danses et des musiques traditionnelles venues de Guadeloupe, Guyane, Martinique et La Réunion. Ces rythmes feront honneur à la résistance et la dignité des ancêtres esclaves. 

Cette journée ne sera pas seulement un jour de souvenir : c’est aussi une journée d’engagement. Elle réunit jeunes, artistes, citoyens et enseignants autour d’un même message : se souvenir pour continuer à se battre pour l’égalité.