LE PAVILLON FRANCE « 3 OCÉANS » : LES OUTRES-MER AU COEUR DE LA PRÉSERVATION MARINE

Les Outre-mer en première ligne à l’UNOC 3 

Courant ce début de mois de juin, Nice accueille la 3e conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC 3). Parmi les nombreux stands présents, le Pavillon France « 3 Océans » se distingue par son focus sur les initiatives des territoires ultramarins pour la protection des océans. Ce pavillon souligne que ces territoires ne sont pas seulement vulnérables aux menaces environnementales, mais qu’ils jouent aussi un rôle actif en proposant des solutions concrètes. 

Il met en lumière les trois grands bassins océaniques français, Atlantique, Pacifique et Indien. Valorise la parole des élus, scientifiques et citoyens d’Outre-mer, souvent sous-représentés dans les débats internationaux. Un dispositif spécial permet de relayer ces voix, renforçant ainsi la visibilité des enjeux spécifiques à ces régions lors des négociations.  

Des territoires touchés de plein fouet par le changement climatique 

Les Outre-mer sont en première ligne face aux effets du réchauffement climatique. Cyclones plus violents, montée du niveau de la mer, blanchissement des coraux, sécheresse : ces phénomènes fragilisent les écosystèmes marins fragilisent et le quotidien des habitants.  

En Polynésie, par exemple, les lagons sont menacés, et la pêche, ressource vitale, devient plus incertaine. Dans les Antilles ou à La Réunion, l’érosion des côtes inquiète, tandis que la biodiversité marine se réduit. Ces constats ont été rappelés à Nice par plusieurs représentants d’Outre-mer, qui ont insisté sur l’urgence d’agir. 

Initiatives des outre-mer : un modèle à suivre 

Mais malgré ces défis, l’optimisme domine au Pavillon France « 3 Océans ». En Polynésie, le ministre des Ressources marines, Taivini Teai, affirme : « Notre pays peut être un exemple ». Le Haut-commissaire Éric Spitz ajoute : « La Polynésie a des solutions à offrir au reste du monde ». 

De nombreuses initiatives locales inspirent : surveillance communautaire des zones marines, programmes d’éducation, réserves naturelles co-gérées avec les habitants, ou encore technologies innovantes respectueuses de l’environnement. En Guadeloupe, par exemple, on transforme les sargasses, ces algues à l’odeur très prononcée. Elles sont mélangées à de l’argile pour former des briques, utilisées ensuite dans la construction de maisons. Ce matériau, à la fois écologique, isolant et peu coûteux, permet de transformer un fléau naturel en ressource utile.  

À La Réunion, le projet « Corail en Devenir » a permis à 3 000 élèves ainsi qu’au grand public de mieux comprendre l’importance de protéger les coraux. Ce projet mêle art et culture locale. À travers une création en céramique réalisée par l’artiste Alice Aucuit, et les élèves, l’œuvre représente un corail accompagné de son écosystème, symbolisant la richesse et la fragilité des océans. L’exposition sera présentée au festival de l’Océan en juin 2025, puis au festival Kromali en novembre 2025.  

Ces actions, souvent portées par les jeunes et les associations, prouvent que les territoires d’Outre-mer sont moteurs de ce changement. Le Pavillon de Nice permet de valoriser des projets innovants.