MARCEL RAVIN, TROIS ÉTOILES ET UN CŒUR CRÉOLE
De Fort-de-France à Monaco, l’ascension d’un chef martiniquais devenu une référence dans la haute gastronomie.
Modifié : 26 mai 2025 à 17h54 par Valentine Tropiques Fm
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Un nouveau prix pour un chef engagé
Récemment sacré chef de l’année aux Hôtel & Lodge Awards 2025, il confie : « Recevoir cette récompense en tant que cuisinier est une grande fierté. Elle récompense un engagement passionné et le rêve d’un enfant tourné vers la haute gastronomie. » Il vient aussi d’obtenir la troisième étoile de sa carrière. À la tête du restaurant Blue Bay, à Monaco, il fait briller la cuisine créole à l’international.
Des racines martiniquaises à la reconnaissance mondiale
Né en 1969 à Fort-de-France, en Martinique, Marcel Ravin découvre la cuisine entre le jardin de sa grand-mère Yvanesse et les plats de son enfance. “Ça sentait tellement bon”, dit-il avec nostalgie.
Avec persévérance, il s’est imposé dans un milieu encore peu ouvert à la diversité. Marquée par le potager, la pêche et les repas familiaux, son enfance nourrit une cuisine pensée pour « rendre les gens heureux ».
À 17 ans, le jeune cuisinier quitte la Martinique pour la métropole. Il découvre un quotidien difficile : le froid, la solitude, l’anonymat du métro. Mais il s’accroche et apprend vite. De ses débuts en Alsace aux restaurants étoilés de Lorraine, il construit peu à peu une cuisine qui mêle souvenirs d’enfance et modernité.
Depuis 2005, il dirige le Blue Bay, au Monte-Carlo Bay Hotel & Resort. Il y propose une cuisine raffinée, proche de la nature. Il est également à la tête du restaurant Elsa, une adresse incontournable du Monte-Carlo Beach.
Une fierté pour les Outre-mer
Marcel Ravin n’a jamais oublié ses racines. Il garde en mémoire les marmites de sa grand-mère. Son parcours est une source d’inspiration pour les jeunes des Outre-mer, qui peuvent douter parfois de leur place dans certains secteurs.
Cela fait maintenant 20 ans que Marcel Ravin est arrivé à Monaco. Sa cuisine rayonne au-delà de la principauté, avec des établissements au Grand Réfectoire à Lyon et à l’Oursin, à Saint-Martin. Il prouve qu’on peut réussir au sommet sans jamais renier d’où l’on vient.