A Bobigny, un office HLM veut annuler le loyer de 4000 foyers, une première en France !

En Seine-Saint-Denis, l'Office public de l'habitat (OPH) et la municipalité prévoient de supprimer le paiement des loyers de milliers de foyers. Une première en France !

6 mai 2020 à 10h44 par Arnaud Joly

TROPIQUES FM
Crédit : Shutterstock

Si la mesure est acceptée, 4 000 foyers qui vivent en HLM ne devraient pas payer leur loyer du mois d’avril.

« Cette pandémie a un impact immédiat sur la population balbynienne, qui compte beaucoup de bénéficiaires des minimas sociaux et de demandeurs d'emploi. Nous avons décidé de privilégier le pouvoir d'achat de la population, plutôt qu'abonder un fonds de soutien économique, comme le gouvernement le demande aux collectivités. », a annoncé un collaborateur du maire sortant Stéphane De Paoli.

Le coût de l’opération devrait s’élever à 1,6 million d’euros. L’Office HLM et la mairie de Bobigny se chargeront de financer le projet. Les frais devraient « s’étaler sur cinq ans ».

La municipalité de la ville a demandé à l’OPH d’utiliser « tous les leviers que le gouvernement a mis à sa disposition pour faire des économies, reporter les charges possibles et les travaux qui de toute façon ne peuvent pas être réalisés pendant la période de confinement ».

Pour le moment, rien n’est encore certain. Le président de l’OPH, Jonathan Berrebi, a évoqué des « démarches à accomplir, tant au plan juridique que financier ».

Depuis la mise en place du confinement, des associations et collectifs avaient réclamé la même mesure dans d’autres villes du 93 pour aider les foyers les plus démunis. C’est le cas de l'amicale CLCV des locataires du Mail de Fontenay, une association basée à La Courneuve.

Face à la précarité grandissante, une pétition en ligne réclamant l’annulation des loyers avait recueilli près de 2 300 signatures. Pour Aly Diouara, président de l’association, cette mesure « va dans le bon sens. Elle va soulager des milliers de foyers ».

Tous ne partagent pas son même enthousiasme. Certains bailleurs pointent du doigt le « risque financier » de la mesure.

Afin d’aider les locataires victimes de chômage partiel ou bénéficiant de faibles revenus, les gros offices de Seine-Saint-Denis avaient annoncé une série de « mesures exceptionnelles ».

La suppression des loyers ne faisait pas partie du plan : « Une annulation de loyer, si elle était mise en place, devrait relever d'un dispositif de solidarité nationale », a annoncé l’Office Public Plaine Commune Habitat.

La suppression des loyers représente un risque financier pour les offices, qui « n'ont comme ressources que les loyers ».

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