« Apimoun », une solution innovante, créée par une martiniquaise, pour accompagner nos aînés chez eux

Imaginé par le Dr Jean-Luc Deguelle et sa collaboratrice, Marlène Jougon, le dispositif se veut moderne, alliant nouvelles technologies et gestion administrative, afin que les grandes personnes puissent « bien vieillir chez elles ».

20 octobre 2020 à 10h27 par Arnaud Joly

TROPIQUES FM
Marlène Jougon, chef de projet « Apimoun », présente une large gamme d'objets connectés pour favoris
Crédit : France Antilles

Le numérique au service des aînés, mais pas que. Depuis fin 2017, Marlène Jougon a été engagée comme chef de projet pour développer « Apimoun » à la Martinique. Initiée par le docteur Jean-Luc Deguelle, le projet visait, à l’origine, à créer une coordination entre les différents services d’aides à la personne pour permettre aux personnes âgées « de bien et mieux vieillir » à domicile.

Un chantier important, compte-tenu du vieillissement accéléré de la population à la Martinique : en 2030, plus de 40% des Martiniquais auront plus de 60 ans. La sphère familiale étant encore bien présente dans l’île, il s’agissait de développer des outils pour que les aînés et leurs aidants puissent favoriser le maintien à domicile.

« Apimoun » a ainsi travaillé sur deux aspects : le numérique et une partie plus administrative. Concernant le premier, toute une série d’objets connectés est mise à disposition des personnes âgées : balance, tensiomètre, glucomètre, téléassistance qui permet, le cas échéant, de géolocaliser des Alzheimer, caméra de surveillance, assistant vocal capable de contrôler la lumière, les lampes, de donner le temps, de dire l’heure…

Une tablette laissée au domicile de la personne âgée permet aux aidants et aux intervenants de tout contrôler à distance, depuis un ordinateur, un téléphone. Grâce à cet outil numérique, les différents services d’aides à la personne peuvent aussi, en temps réel, entrer la liste des prestations effectuées (soins, repas, ou autres…) ou rédiger un message, un commentaire…

Faciliter la vie des aidants

Ces objets connectés sont avant tout destinés aux aidants et aux partenaires qui interviennent. Cela permet aux familles de garder plus facilement un œil sur leurs proches. La personne âgée n’a quasiment pas à toucher au numérique, on sait très bien que c'est compliqué pour elle », précise Marlène Jougon.

L’autre volet d’« Apimoun », c’est la gestion du lien social entre les différents prestataires. Pour cela, les deux coordinatrices et la chef de projet ont mis en place un réseau de partenaires (aides à domicile, repassage, portage de repas, etc…) pour faciliter les démarches des familles.

« On fait le lien entre tous les prestataires, le seul contact de la famille, c’est « Apimoun. Quand quelqu’un nous appelle, nous nous déplaçons, on fait une évolution du domicile, on étudie l’environnement et on fait une proposition financière en fonction du nombre d’heures proposées, du type de services, etc… ».

Avec le confinement, ce projet qui a bénéficié de Fonds Européens via la CTM et qui a été plébiscité lors de la conférence des financeurs, a pris un peu de retard et débute seulement sa phase de commercialisation. Deux jeunes en contrat d’alternance ont été recrutées pour expliquer en quoi « Apimoun » peut favoriser l’autonomie des personnes âgées. Les familles, en ayant recours à ce service innovant d'aides à la personne, peuvent bénéficier d'un crédit d’impôt de 50%.

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