Coronavirus : Emmanuel Macron annonce des "déplacements très réduits dès mardi midi pour 15 jours au moins"

Quelques jours à peine après l'annonce de mesures exceptionnelles comme la fermeture de toutes les écoles ou des commerces non indispensables, le président de la République a ce lundi été encore un peu plus loin.

6 mai 2020 à 13h22 par Arnaud Joly

TROPIQUES FM
Crédit : AFP

Ce lundi 16 mars, Emmanuel Macron a, une nouvelle fois, prononcé une allocution solennelle depuis l’Elysée. Lors d’une première prise de parole le 12 mars dernier, le président de la République avait annoncé, devant près de 25 millions de Français, des mesures exceptionnelles - dont la fermeture des établissements scolaires - pour contrer la propagation de l’épidémie du coronavirus et lancé un appel à la responsabilité générale. Des consignes suivies pas assez sérieusement par les Français. Le premier Ministre Edouard Philippe annonçait donc samedi la fermeture de tous les lieux publics "non indispensables à la vie du pays" comme les bars et les restaurants. Mais les images de nombreux Français, réunis dimanche dans la rue pour profiter des premiers rayons de soleil printaniers, ont provoqué la stupeur du chef de l'Etat face à ces comportements "idiots".

Des mesures drastiques !

Cette fois-ci, et au vu d’une non-amélioration de la situation, Emmanuel Macron est passé à un cran supérieur et a annoncé un confinement : "Après avoir consulté, écouté les experts le terrain et en conscience, j’ai décidé de renforcer encore les mesures pour réduite nos déplacements, nos contacts au strict nécessaire. Dès demain midi et pour 15 jours au moins, nos déplacements seront fortement réduits. Les regroupements extérieurs, réunions familiales ou amicales ne seront plus permises. Seuls doivent demeurer les trajets nécessaires : pour faire ses courses, se soigner, travailler quand ce n'est pas possible à distance et faire un peu d'activité physique." Selon le chef de l'Etat, le gouvernement précisera les modalités de ces nouvelles mesures, qu'il sait difficiles. "Renoncer à voir ses proches, c'est un déchirement. Cela ne doit pas nous empêcher de garder les liens." Toute infraction à ces règles sera sanctionnée.

En plus de ce confinement, le président a annoncé d'autres mesures fortes, répétant à plusieurs reprises l'anaphore "Nous sommes en guerre", personnalisant le co-vid 19 comme un ennemi invisible :

- Le report du second tour des élections municipales. Le président a annoncé avoir pris cette décision après avoir consulté le président du Sénat et le président de l'Assemblée nationale et ses prédécesseurs : "Cette décision a fait l'objet d'un accord unanime", a affirmé le chef de l'Etat. Ce second tour devait avoir lieu dimanche prochain.

- La fermeture des frontières de l'espace Schengen pour 30 jours

- La suspension des réformes en cours, à commencer par la réforme des retraites : car "rien ne doit nous divertir du combat contre l'épidémie", a indiqué le président.

- La possible mobilisation des hôtels et des taxis

- Le recours aux armées pour déplacer les malades

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