Des millions de masques et de gants retrouvés dans sept grands fleuves européens

Si la pandémie de coronavirus inquiète avant tout par le nombre impressionnant de victimes qu'elle a déjà fait au niveau mondial, son impact environnemental a beau être assez méconnu, il est également très important. En effet, les incivilités régulièrement constatées aux quatre coins de la planète inquiète grandement les scientifiques et les écologistes.

15 juillet 2020 à 9h32 par Arnaud Joly

TROPIQUES FM
Crédit : AFP

En Europe, par exemple, c’est la Fondation Tara qui tire la sonnette d’alarme sur la situation. L’organisation annonce que des centaines de milliers de masques et des gants usagés sont systématiquement retrouvés dans sept grands fleuves européens (la Tamise, l'Elbe, le Rhin, la Seine, l'Ebre, le Rhône et le Tibre) La preuve, s’il en fallait une, qu’il existe bel et bien une nouvelle pollution plastique liée à la crise sanitaire. Dès le mois de juin, une grande quantité de prélèvements a permis de constater l’ampleur du problème.

Une pollution plastique due aux incivilités humaines

« C'est préoccupant pour la suite, on peut en déduire que d'autres sont déjà arrivés en mer. Les masques de protection à usage unique, en polypropylène, sont très fins et vont se fragmenter rapidement. On attend les résultats finaux de ces scientifiques qui sont encore en train de terminer ces fleuves » a déclaré Romy Hentinger, responsable du plaidoyer et de la coopération internationale au sein de la Fondation Tara.

L’année dernière, une expédition scientifique qui avait parcouru ces mêmes fleuves à bord d’une goélette entre mai et novembre avait déjà révélé des motifs d’inquiétude chez les défenseurs de l’environnement. On apprenant notamment que des microparticules de plastiques étaient présentes dans 100% des prélèvements d’eau réalisés. « Contrairement à ce que l’on pensait, ces microplastiques sont déjà présents dans les fleuves et ne se dégradent pas en mer sous l’influence des rayons UV et du sel » confiait Martin Hertau, capitaine du navire et responsable de l’étude.

En plus de faire mal à l’Homme, indirectement, le Covid-19 n’épargne pas donc la nature.

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