UNE PLACE À LYON PORTERA LE NOM DE FRANTZ FANON

Une inauguration porteuse de sens 

La cérémonie officielle se déroulera le 1ᵉʳ juillet. La maire du 1ᵉʳ arrondissement, salue « une voix inspirante, humaniste, engagée pour la liberté ». Un hommage d’autant plus significatif car c’est la ville où Fanon a effectué ses études de médecine. La municipalité a donc choisi de marquer son parcours intellectuel à jamais. Sur le quai Saint-Vincent, en face de la passerelle de l’Homme de la Roche, cette place devient désormais un symbole fort de mémoire et de reconnaissance. 

Une figure de la décolonisation 

Né en Martinique, Frantz Fanon s’est très tôt intéressé aux effets psychologiques du racisme et du colonialisme. Dans Peau noire, masques blancs (1952), il analyse les traumatismes liés à la domination coloniale. 

Son engagement politique se renforce lorsqu’il rejoint le Front de Libération Nationale (FLN) en Algérie. Il abandonne son poste de médecin-chef pour participer à la lutte pour l’indépendance. De cette expérience naît Les Damnés de la Terre (1961), préfacé par Sartre, devenu un texte fondamental de la pensée anticoloniale. 

Un héritage toujours d’actualité 

Mort à 36 ans en 1961, Frantz F. a laissé une œuvre qui continue d’inspirer, comme en témoigne le succès du film Fanon. Il prouve que sa pensée continue de résonner. Tout comme Zion, premier long-métrage 100 % créole de Nelson Foix devenu phénomène national, Fanon incarne un cinéma afro-français affirmé, ancré et engagé.  
 
Une reconnaissance internationale 

D’autres hommages ponctuent cette année anniversaire. Du 17 au 20 juillet, une grande rencontre internationale se tiendra en Martinique, organisée par le Cercle Frantz-Fanon. Ce rendez-vous proposera débats, ateliers et concerts, réunissant chercheurs, artistes et militants autour de son œuvre. 

En inscrivant le nom de Fanon dans l’espace public, c’est la portée universelle de son combat qui s’ancre durablement dans la mémoire collective.