“ZION” : DE SUCCÈS LOCAL À PHÉNOMÈNE NATIONAL

“ZION” : DE SUCCÈS LOCAL À PHÉNOMÈNE NATIONAL 

Sorti en avant-première le 14 mars 2025 aux Antilles-Guyane, Zion, premier long-métrage du Guadeloupéen Nelson Foix, a d’abord conquis le public local avec plus de 16 000 entrées en trois jours. Entièrement tourné en Guadeloupe et en créole, ce film 100 % local séduit désormais la métropole. 

À lui seul, le Cinestar des Abymes a enregistré 6 333 entrées, soit près de 40 % de la fréquentation totale du film. Le Madiana de Schoelcher en Martinique a quant à lui attiré 4 717 spectateurs. En Guyane, le public s’est également déplacé en nombre, avec 941 entrées à l’Agora de Matoury-Cayenne. 

Ce succès fulgurant s’appuie aussi sur une stratégie de communication ciblée et communautaire : avant-premières festives, relais massifs sur les réseaux sociaux, partages enthousiastes de la communauté ultramarine. 

Une entrée remarquée dans les salles françaises 

Porté par cet accueil triomphal, Zion a été lancé en métropole le 9 avril 2025. Résultat : 10 484 entrées dès le premier jour, réparties sur 107 écrans. En quelques semaines, le film a totalisé 400 000 entrées sur le territoire national, un exploit pour une œuvre à petit budget venue de l’Outre-mer. 

Les thématiques abordées, la quête d’identité, la rédemption, les fractures sociales, ont trouvé écho bien au-delà des frontières géographiques ou culturelles. La narration rythmée, la direction artistique forte et la langue créole, assumée et sous-titrée, ont contribué à l’universalité du message porté par Nelson Foix. 

Un accueil critique et public salué 

La presse spécialisée salue une œuvre « poignante et singulière » (Télérama), tandis que le public lui accorde une note de 4,2/5 sur AlloCiné. Sloan Decombes, dans le rôle principal, impressionne par sa justesse et son intensité. 

Sélectionné au Reims Polar 2025 dans la catégorie Sang neuf, Zion marque également l’arrivée d’une nouvelle génération de cinéastes afro-français, audacieux et ancrés dans leur territoire. 

Un signal fort pour le cinéma afro-français 

Zion n’est pas seulement un succès populaire, c’est une prise de position. En revendiquant pleinement son ancrage local, sa langue et son identité, le film de Nelson Foix montre qu’un autre récit est possible, loin des standards. Il affirme la légitimité d’un cinéma afro-français audacieux, capable de toucher un large public sans renier ses racines. Une œuvre qui inspire, et qui pourrait permettre l’expression d’autres voix longtemps restées en retrait. Une œuvre qui inspire, et qui pourrait permettre l’expression d’autres voix longtemps restées en retrait. 

Et Zion n’est pas un cas isolé : Fanon, autre film engagé porté par une production afro-française, rencontre-lui aussi un bel accueil avec déjà 200 000 entrées enregistrées à ce jour.